Joe Cocker
Maxipop Hebdo, n°25, février 1973
© Jacques Leblanc
Something To Say. Alors Cocker as-tu
encore quelque chose à dire ? Telle devait bien être
la question que l'on pouvait se poser à l'écoute de
son dernier album, c'est d'ailleurs celle que je me posais il y a
encore quelque temps. Aujourd'hui, je suis toujours hésitant
mais rassuré, suite à l'entrée que viens de faire
"Something To Say" au Maxi
20 et au classement de Joe Cocker dans "Votre
Opinion" (numéro 5 tout de même). Alors si
le doute subsiste encore, l'espoir, lui, est largement permis. Joe
Cocker nous en bien revenu, pas totalement dans sa grande forme de
1970, mais le retour de quelqu'un que l'on pouvait croire perdu pour
la rock music, c'est quelque chose qui fait toujours plaisir. Aussi
au moment où tout le monde commence à reprendre confiance
en lui, ne serait-il pas désagréable de revenir en arrière,
c'est ce que nous allons faire ensemble.
Sur la route
Il y a bientôt vingt-neuf ans Joe Cocker voyait le jour dans
un quartier pauvre de Sheffield, au sein d'une famille relativement
modeste. C'est là qu'il allait prendre contact avec la vie
et ses réalités, côtoyé une classe sociale
aux revenus difficiles, lui faisant prendre conscience de la triste
condition humaine, par là même, à la manière
des bluesmen noirs américains, il acquerra un feeling certain.
Il est bon alors de constater qu'être issu de la classe ouvrière
ne sous-entend pas toujours être des abrutis du genre Slade,
mais autre chose avec une véritable valeur intrinsèque
comme un John Lennon ou ici Joe Cocker. C'est donc ainsi qu'il débute
son apprentissage de la vie jusqu'au jour où il quitte l'école,
il a alors seize ans et va effectuer tour à tour un tas de
métiers dont le plus connu semble être celui de plombier
sur lequel on lui fondera sa légendé. Simultanément
à ses difficiles activités alimentaires, il entreprend
une carrière de chanteur assez ingrate. Joe découvre
alors Ray Charles et le rock'n'roll, c'est pour lui une véritable
révélation qui va définitivement transformer
sa vie de fond en comble. A l'écoute des disques de Ray Charles
il ressent sensation et émotion, l'assimile et trouve enfin
son propre "soul" qu'Il
décide d'exprimer dorénavant au sein de sa propre formation.
Il se produit ainsi le plus souvent dans des arrière-salles
de pubs mal famés avec son premier groupe.
Devant ce début de carrière,
en 1962, pour s'adapter encore mieux à ce métier de
chanteur dans cette Angleterre du rock'n'roll à l'aube des
Beatles, Il prend le pseudonyme de Vance Arnold & The Avangers
et se met en marche pour la longue route vers le succès. Cocker
sillonne donc en tout sens le pays, écumant le moindre club,
se formant ainsi une certaine réputation à chanter le
blues que diffuse déjà sa prodigieuse voix, ne manquant
pas d'étonner le public. A la suite de ce rodage, vivre de
sa musique devenant de plus en plus dur, il prend la direction de
la France et de l'Allemagne, c'est là qu'Il va parcourir les
bases américaines, comme beaucoup d'autres avant lui, se faisant
apprécier des Noirs et jeter par les Blancs. Sa façon
de chanter le blues de par sa voix fantastique emballant le public
noir qui retrouve en lui le chant torturé des bluesmen du pays.
Durant toute cette période, Joe Cocker fait quelques essais
en studios, le résultat de ses disques, rares, sont infructueux,
mais il ne renonce pas, Il est loin d'avoir tort, sachant que le succès
vient toujours à qui sait attendre.
Avec l'aide de mes amis
En effet, nous sommes en 1967, c'est maintenant sous son nom qu'il
se produit, Joe Cocker, avec son groupe le Grease Band que dirige
le planiste Chris Stainton. Ce dernier lui compose alors un morceau
qui a pour titre le joli prénom féminin "Majorine",
c'est la première chanson importante que Joe Inscrit à
son répertoire qui ne soit pas une reprise. A la fin de l'année
Il enregistre cette chanson qui est pour Cocker son premier disque
à connaitre un succès d'estime pas trop négligeable,
sans être pour autant sa première tentative, elle n'en
est plus que satisfaisante, comparée aux précédentes.
Bizarrement, si c'est avec une composition originale que Joe Cocker
s'ouvre le chemin de la gloire, ce ne sera par la suite qu'avec des
reprises qu'il transposera de main de maitre, avec de nouveaux arrangements,
qu'il connaitra les honneurs du public. Pourtant les premiers mois
de 1968, malgré cet embryon ne sont pas des plus brillants,
Il faut encore tourner à des cachets dérisoires et se
défonce chaque soir pour un public qui ne le mérite
pas toujours, ne sachant apprécier le talent de Cocker à
sa juste valeur. Ce n'est que vers l'été que l'on note
un léger mieux, sur le moral des troupes, mais non alimentairement,
en effet il est question d'enregistre un nouveau simple, cette fois
il ne faut pas rater son coup et l'on choisit avec soin le matériel
devant servir à sa réalisation. C’est en effet
que fin août/début septembre que l'on pénètre
en studio pour mettre en boite le fameux "With
a Little Help From M Friends" des Beatles, extrait de
"Sergent Pepper's y Hearts Club Band".
A la fin du mois vient sa commercialisation,
les débuts sont difficiles, l'engouement ne vient pas vite,
il faut un mois avant que ce titre ne devienne une bombe. Pour la
dernière fois Joe Cocker revient de l'ombre, non auréolé
de gloire. Vient une tournée des boîtes qui le voit passer
à Paris à la Tour de Nesle. Les rares Français
qui ont alors la chance de l'applaudir ouvrent grands leurs yeux,
face à la prodigieuse présence de Cocker, et si ce n'est
encore le triomphe chez nous (on voit Joe porter lui-même son
propre matériel, sans roadies), il nous administre néanmoins
une sacrée gifle. Quelque temps plus tard, début 1969,
avec la participation de gens comme Jimmy Page, Henry McCullough,
Albert Lee aux guitares, B. J. Wilson à la batterie, Stevie
Winwood aux claviers, Merry Clayton, Madeline Bell aux chœurs
et bien sûr Chris Stainton, Joe Cocker enregistre son premier
album. Sur celui-ci il fait tour à tour référence
au blues et rock, mais aussi à Bob Dylan avec "Just
Like A Woman" et "I Shall
Be Released". Figure aussi "With
A Little Help From My Friends" et "Majorine"
sont de la fête, mais aussi "Don’t
Let Me Be Misunderstood", classique popularisé
par Eric Burdon quelques années auparavant et qui leur convient
si bien à tous deux, le blues avec un feeling exceptionnel.
De ce disque est extrait aussi le nouveau simple "Feelin'
Alright" de Dave Mason. Dès lors, pour Joe Cocker
va s'effectuer un important travail de recréation de compositions
des autres, parsemés de quelques originaux de sa composition
avec Chris Stainton.
Woodstock
Au cours de l'année 1969, le phénomène des festivals
va connaître son apogée. Joe Cocker en sera alors un
des éléments chocs, de par son rodage intensif de la
scène, la cohésion de son groupe et son énorme
présence scénique il sera la révélation
de ceux-ci. Il s'envole alors pour les Etats-Unis où le conduit
sa première tournée avec la rencontre de la gloire mondiale.
L'événement a bien sûr lieu lors du fameux et
inoubliable festival de "Woodstock"
jamais égalé, celui d'où partit une concurrence
intensive, éloignée de toute expression sinon celle
de rassembler un maximum de monde, ce qui fit de Woodstock une tentative
étouffée dans l’œuf que le film et les disques
ont à jamais transformé en vestige. C'est donc pendant
ce célèbre festival que Joe Cocker captiva en quelques
mesures la Woodstock Generation catalysée complètement
par "With A Little Help From My Friends",
comme le disque et le film le démontrent si justement. Ce jour-là
Joe Cocker s'installait aux côtés des Rockstars comme
Jagger ou Daltrey, il devenait un nouveau monstre sacré de
la rock music. Pour lui c'est la consécration. Durant la seconde
tournée qui s'ensuit il fait la connaissance de Leon Russell
avec qui il travaille sur son second LP avec la participation de Bonnie
Bramlett, de Delanney & Bonnie et de Rita Coolidge en plus du
traditionnel Grease Band de Chris Stainton & Henry McCullough.
C'est au début de 1970 que sort
ce second 30 cm tout simplement baptisé "Cocker
!" et qui fait une fois de plus référence
à Dylan ("Dear Landlord")
mais aussi à Leonard Cohen ("Bird
On The Wire") où l'on voit Joe donner un impact
fantastique, par sa voix remarquable, à ces textes. Il y a
aussi l'hommage aux Beatles à qui il doit tant avec de nouvelles
versions de "She Came In Through The
Bathroom Window" de Lennon & McCartney, et "Something"
de George Harrison. Sans oublier le rock, le country, le blues ("Lawdy
Miss Claudy", "Hitchcock
Railway") et aussi le début de la formidable et
spéciale (?) association avec ce "bon"
Leon (Russell) magnifié par "Delta
Lady". Début 1970 cet album lui vaut un disque
d'or en Amérique et sa présence au Midem à Cannes
qui est pour le public français l'occasion de revoir Joe Cocker
en vedette durant le trop court moment qui lui était imparti
pour sa prestation, laquelle coupa le souffle par sa vigueur à
toute l'assistance. Cette première collaboration avec le sieur
Leon Russel ne manquait pas d'audace -et de succès, la seconde
devait être encore plus grandiose/géante !
Mad Dogs& Englishmen
C'est aux alentours du printemps/été 1970 que Joe Cocker
entame sa troisième tournée américaine, une des
plus fantastiques jamais réalisées, regroupant une troupe
d'environ cinquante personnes (musiciens, femmes, enfants, roadies,
techniciens, managers, etc.) appelée Mad Dogs & EnglisHmen
qui va parcourir les Etats-Unis de long en large sous la houlette
de Lean Russell et Chris Stainton, réunissant là une
des meilleures formations qui soit pour accompagner maître Cocker.
Se déplaçant uniquement en avion ce tour sera empreint
d'un véritable vent de folie et le mot triomphal prend ici
toute sa valeur. Entouré de gens comme Don Preston, Carl Raddle,
Jim Gordon et Keltner, Jim Price et Bobby Keys, Rita Coolidge, Nicole
Barclay, etc., avec bien sûr Stainton et Russel, Joe Cocker
chante ici, comme il n'a jamais chanté, son feeling drainant
public et orchestre vers l'explosion de joie que procure sa voix frémissante
et rugueuse à donner le frisson. C'est les 27 et 28 mars qu'elle
sera immortalisée au Fillmore East de New York pour un superbe
double album paru en septembre. Ce disque merveilleux se recoupe d'ailleurs
fort justement avec un film à voir à tout prix, le tout
portant bien entendu le nom de Mad Dogs & Englishmen où
l'on y entend et y voit un Cocker fantastique interpréter ces
grands classiques comme "Honky Tonk
Women", "Sticks And Stones",
"Cry Me A River", "Bird
On The Wire", "Feelin' Alright",
un "Blue Medley" extraordinaire,
"Girl From The North Country",
"Give Peace A Change", "She
Came In Through The Bathroom Window", "Space
Captain", "Delta Lady"
achevant l'ensemble de magnifique façon. Entre-temps, d'autres
titres ont défilé, dont te fameux "The
Letter" des Box Tops qui a fait l'objet d'un simple quelques
semaines auparavant, le résultat est des plus surprenants et
des plus enthousiasmants également. "Mad Dogs & Englishmen"
pouvant être considérés comme une des réalisations
les plus importantes de l'année.
L'abandon &
le retour
Au cours de l'an 1971, suite à cette gigantesque tournée,
complètement écœuré et malade, Joe Cocker
'se retire de la scène et du show business. Seul un simple
durant l'été verra le jour, Il s'agit du célèbre
"High Time We Went" qui
crèvera les charts nous faisant regretter encore un peu plus
l'abandon do Joe. Enfin, lors de sa sortie européenne de Mati
Doge et Englishmen une rumeur quasi officielle confirme que Cocker
se retirait définitivement du monde de la chanson, vivant cloîtré
avec ses parents et ne voulant voir personne, totalement dégoûté,
des mois .de repos (désintoxication ?) vont alors d'écouler.
C'est pour nous, Français, la difficile constatation que l'on
ne verra Jamais réellement le Cocker Power en scène,
bien sûr certains privilégiés (!) l'ont vu lors
de ses tournées des bases américaines en France, ou
alors dans des petits clubs minables avant l'enregistrement de
"With A Little Help From My Friends", mais ce n'était
pas encore ça, ni pour son apparition au Midem en 70, dont
l'éphémère durée ne pouvait être
considérée comme un Joe Cocker Show. Ce n'était
qu'un aperçu rapide de l'immense talent et des fantastiques
moyens de chanteur de Joe. Puis il y eut Mad Doge & Englishmen,
les échos, le disque et le film qui nous firent saliver intensément,
tout le monde rêvant de voir en action Cocker. C'est alors que
le premier coup de théâtre eut lieu ; complètement
dépité, il abandonnait le Métier .pour une période
Indéterminée et peut-être définitive, rongé
par les aléas divers de la monstrueuse tournée et miné
par différentes drogues. Suite à tout cela plus d'un
an après la sortie du formidable double album, on nous présente
le film retraçant tette épopée glorieuse et fatale
en signe d'adieu. C'est dur pour nous pauvres Français, on
ne peut que rêver et imaginer d'après disques et films
ce que peut être un Cocker Power Show.
Quand, tout à coup, second coup de théâtre, peut-être
par pression (c'est fort possible), Joe Cocker réapparaît
au premier plan de la scène Internationale. Nous sommes en
mars 1972 et Joe reprend goût (?) à la chanson, après
presque deux ans d'absence dos planches, Il est enfin à peu
près rétabli (?). C'est tout d'abord son pianiste Chris
Stainton qui le contacte, lui annonçant qu'Il monte une nouvelle
formation sous la direction du producteur Nigel Thomas (qui va devenir
celui de Joe, plus ou moins à la suite de l'association de
Denny avec Cordell). Cocker accepte donc la proposition de Stainton
et le rejoint aux Etats-Unis. En avril, une nouvelle fois l'Amérique
s’enflamme pour le Cocker Power et 350 000 spectateurs viennent
l'applaudir durant les vingt-cinq concerta qu'Il donne à travers
les USA avec le Chris Stainton Ail Stars. Toute cette tournée
est enregistrée, certains spectacles ont même été
filmés en vue de refaire un album [ive et un film dont le projet
e pour l'Instant été abandonné. SI les journalistes
américains critiquent quelque peu, cette tournée, c'est
surtout en comparaison de Mad Doge & Englishmen, tandis que le
public lui réserve, lui, un accueil triomphal. Puis Joe et
Chris se rendent dans les studios américains de Leon Russel
pour le mixage des bandes du prochain album. Perdant ce temps la firme
de Cocker réédite vite fait ses disques et commercialise
partout l'album "Cocker Happy"
compilation de meilleurs titrée de Joe en forme de Best Of.
Ensuite, on s'empresse de sortir un nouveau simple, c'est "Woman
To Woman" de Cocker & Stainton et
"Midnight Rider" de Greg Altman, qui permet à
Joe de se remettre définitivement en selle et d'affirmer concrètement
son come-back. A son retour des States, Joe Cocker effectue, quelques
prestations au Royaume-Uni (?) qui sont saluées par un accueil
délirant de la part de ses fans, notamment au Great Western
Festival de Lincoln où les Anglais retrouvent enfin le Grand
Cocker et sa voix puissante d'émotion et de sensation alliée
à la combinaison visuelle de ses talents de showman à
l'Impact saisissant.
Encore quelque chose à dire
C'est le 27 Juin que le rencontre a lieu avec le public français
à Saint-Ouen, un quartier qui correspond si bien à la
difficile enfance qu'a de, connaitre Joe en son temps, face au public
français, le lendemain se sera à Lyon et à la
mi-juillet à Antibes. Déception et joie devaient être
les conclusions de ces différentes prestations. SI principalement
en regard avec Mad Dogs et Englismen ça n'en atteignait pas
l'exceptionnel niveau, le show qu'il donna ces jours-là fut
d'une qualité assez phénoménale tout en restant
en deçà de ce qu'il a fait. Ce qui n'est pas un reproche
mais une constatation, l'usure et l'épreuve du temps faisant
tout simplement leur preuve d'érosion. Le Chris Stainton Band
regroupe toujours dans ses rangs data musiciens de classe comme Jim
Keltner, Alan White, Jim Horn, Reebop, Viola Wills, Nell Hubberd,
etc., eans pour autant atteindre la dimension fantastique qu'Il avait
avec Leon Russell et les musiciens débauchés de Delanney
et Bonnie. N'empêche que ceux-ci assurent néanmoins d'admirable
manière, mais c'est Joe Cocker qui, lui, surprend le plus,
il ne se conduit pas du tout comme une rock star, Il reste effacé,
ne recherchant nullement le vedettariat, comme ne voulant .Pas gêner.
Son attitude est assez figée, son jeu de scène réduit,
animé de tics, mais lorsque de sa gorge s'échappe sa
voix el persuasive on ne manque pas d'être sous le coup de son
charme, Son répertoire est surtout basé sur tempo medium
agrémenté de rocks percutants, en particulier sur la
fin du show, soulevant l'enthousiasme de l'assistance. Tout en bougeant
très peu, Joe magnétise l'auditoire, il évite
de brasser de l'air inutilement, bien qu'Il semble y avoir une certaine
gêne, un manque de cohésion entre l'orchestre et lui
ne pouvant le diriger à sa façon. La vitesse supérieure
de Mad Dogs manque à tout cela, "Midnight
Rider", "Black Eyed Blues",
"Early In The Morning",
hommage à Ray Charles, "Do Right
Woman", par Viola Mils, laissant ainsi la place à
ses sidemen comme pour un superbe solo de cuivres, "Feelin'
Alright", "Hitchcock Rallway",
etc., tous laissent sous-entendre que le degré maximum n'est
Pas encore là. Enfin c'est "Woman
To Woman" et l'explosion, "High
Time We Went", "Cry Me River",
où l'on retrouve le souffle de Mad Dogs et Englishmen.
Le déclic s'est produit, son
aspect maladif et faible semble le quitter, la charnière entre
lui et l'orchestre devient plus souple, l'ensemble éclate,
le délire est dans la salle. Ovation, rappel, Cocker venait
de prouver dans la seconde partie de son show qu'avec un peu de vigueur
et d'espoir il n pas encore fini, et du bon chanteur-showan qu'il
était à son entrée en scène, il prouve
qu'il peut redevenir la fantastique bête de scène de
Mad Dogs et Englishmen, tout n'est donc pas perdu. Depuis Joe est
continuellement en tournée, Etats-Unis surtout, Australie où
II a connu quelques problèmes qui se sont vite arrangés
et dernièrement à nouveau pays natal où II devait
doubler son show Ralnbow les 9 et 10 mars face à une trop grosse
demande, las ticket pour le premier concert ayant été
pris d'assaut, malheureusement cet événement ne pourra
avoir lieu suite à la défection de Chris Stainton. N'oublions
pas que son dernier album "Something
To Say" a été enfin commercialisé
fin 72, l'enregistrement Iive ayant abandonné pour le studio.
Si ce LP n'est des plus satisfaisants, ce n'est à cause de
la voix de Cocker, qui prouve ici et démontre fort bien que
son énorme talent est toujours bien évident, mais par
le manque de matériaux nouveaux. La moitié des morceaux
étant connus, "High Time We Went",
"Woman To Woman", etc.,
l'on reste encore trop dans le best of. Le seul titre public, "Saint
James Infirmary" manquant de punch, la prise de son étant
Inférieur à Mad Dogs. Mais des titres comme "Pardon
Me Sir", "Something To Say"
laissent largement sous-entendre que Cocker est toujours un
monstre de la rock music capable des plus grandes réussites,
Mad Dogs et Englishmen en étant le summum. Aujourd'hui, Cocker
a pu de nouveau faire le plein : dénoter que ses dons vocaux
et scéniques n'appartiennent pas au passé mais bien
au présent. En tout cas ce n'est pas vous, lecteur qui en douterez,
moi non plus d'ailleurs. Hey ! Joe ! Oui, tu as encore quelque chose
à dire...