As handles go, Joe Cocker’s has
always possessed an admirable spit on the hands and let's get on with
intensity in suitable deference to that unique strangled rasp of his.
Would things have worked out as they did, one wonders, if he'd kept
faith with the original chosen stage name, Vance Arnold ? For the
best blues shouter of his generation, maybe it lacks the ring of authenticity,
but then that was always the accusation levelled at him in his homeland
anyway. In the States, though, there was never such a problem. Something
To Say. re-released from 1973 in the wake of Mad Dogs And Englishmen,
is a mixture of live and studio sessions and although the personal
problems had by that time already played havoc with the creative juices,
the Sheffield Smoker is on fine form throughout, not least on the
stiff pounding given to High Time We Went or the sassy strut of Black
Eyed Blues, carried along, as ever, by Chris Stainton’s undervalued
piano promptings. Les trois premiers albums de Joe Cocker
sont indispensables. "With A Littlle Help" de 1968 contient
évidemment le titre du même nom, grande réussite
(une des plus belles relectures d'une chanson des Beatles jamais réussies)
et énorme succès, mais également de flamboyantes
reprises de "Just Like A Woman", "I Shall Be Released"
(Dylan) ou "Feeling Alright" (Traffic) et quelques titres
originaux bien balancés ("Change ln Louise", "Mariorine").
Les musiciens sont parmi les meilleurs du monde (genre Jimmy Page
omniprésent et très tranchant, Stevie Winwood, etc)
et Cocker chante admirablement, ne poussant pas encore sa voix systématiquement.
Le deuxième album est peut-être encore meilleur, quasiment
intégralement constitué de reprises triées sur
le volet, un vrai who's who d'auteurs : Dylan, Leonard Cohen, Lennon-McCartney,
Harrison John Sebastian et Leon Russell (l’emblématique
"Delta Lady"). Cette lois-ci, c'est son groupe qui l'accompagne,
le Grease Band, et on ne perd pas au change. "Something To Say"
reprend pour sa part plusieurs singles de Cocker comme "High
Time We Went" ou l'excellent "Pardon Me Sir". Après
1971, la tournée Mad Dogs et ses excès, Cocker craque
et reviendra plus assagi avec "I Can Stand A Little Rain",
suivi jusqu’aujourd’hui par une palanquée d’albums
souvent très moyens on retrouve sa voix mais rarement la fougue
de ses premières années.
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