Les trois premiers albums de Joe
Cocker sont indispensables. "With A Littlle Help" de 1968
contient évidemment le titre du même nom, grande réussite
(une des plus belles relectures d'une chanson des Beatles jamais réussies)
et énorme succès, mais également de flamboyantes
reprises de "Just Like A Woman", "I Shall Be Released"
(Dylan) ou "Feeling Alright" (Traffic) et quelques titres
originaux bien balancés ("Change ln Louise", "Mariorine").
Les musiciens sont parmi les meilleurs du monde (genre Jimmy Page
omniprésent et très tranchant, Stevie Winwood, etc)
et Cocker chante admirablement, ne poussant pas encore sa voix systématiquement.
Le deuxième album est peut-être encore meilleur, quasiment
intégralement constitué de reprises triées sur
le volet, un vrai who's who d'auteurs : Dylan, Leonard Cohen, Lennon-McCartney,
Harrison John Sebastian et Leon Russell (l’emblématique
"Delta Lady"). Cette lois-ci, c'est son groupe qui l'accompagne,
le Grease Band, et on ne perd pas au change. "Something To Say"
reprend pour sa part plusieurs singles de Cocker comme "High
Time We Went" ou l'excellent "Pardon Me Sir". Après
1971, la tournée Mad Dogs et ses excès, Cocker craque
et reviendra plus assagi avec "I Can Stand A Little Rain",
suivi jusqu’aujourd’hui par une palanquée d’albums
souvent très moyens on retrouve sa voix mais rarement la fougue
de ses premières années.
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